Décanteur - Digesteur
Applications
Le décanteur Digesteur est utilisé dans les stations d’épuration communales de 100 à 600 équivalents habitants. Il est placé en tête de station juste après le dégrilleur. Il est possible d’augmenter la capacité de traitement si plusieurs ouvrages sont disposés en parallèle.
Il assure deux fonctions simultanées :
- Dans sa partie supérieure, il réalise la séparation des matières décantables par sédimentation.
- Dans sa partie inférieure, il assure la digestion des boues en anaérobiose.
Remarque : Contrairement aux fosses toutes eaux, les effluents en sortie d’ouvrages ne sont généralement pas sceptiques.
Composition de l’ouvrage
En entrée d’ouvrage, une cloison siphoïde retient les graisses et les flottants. De plus elle permet de stabiliser hydrauliquement les flux. Cette niche écologique permet aux bactéries spécifiques, dites endogènes lipophasiques, d’hydrolyser partiellement les graisses.
Un cône et un contre cône permettent la séparation des flux descendant des matières décantables et des flux ascendant gazeux issus de la digestion des boues.
En fond d’ouvrage, une rampe d’aspiration des boues spécifique facilite la vidange.
En partie supérieure, trois trous d’homme permettent un contrôle des différents organes et un entretien facile.
En sortie d’ouvrage, un déversoir immergé évite les départs de flottants.
Construction
L’ouvrage est de type monobloc. Il est réalisé en résine polyester par enroulement filamentaire croisés de fibre de verre sur mandrin rotatif.
Dimensionnement
L’ouvrage est dimensionné selon les caractéristiques hydrauliques de la station fournies par le client.
Ils sont disponibles en trois diamètres :
- 3000 pour des volumes de 21 à 35 m3.
- 3500 pour des volumes de 34 à 68 m3.
- 4000 pour des volumes de 50 à 100 m3.
Avertissement : L’ouvrage est positionné en tête de station après le dégrilleur. Il ne doit être utilisé que dans le cadre de stations dont le réseau d’amené des eaux usées est strictement séparatif. De plus l’utilisation de pompes dilacératrice ou tout autre moyen de broyage est prohibé. L’utilisation de ce type de matériels entraine le retrait de garantie de résultat.
Surface de l’ouvrage
La surface de l’ouvrage est déterminée par la vitesse ascensionnelle de l’effluent à travers celui-ci. La valeur maximale admissible est de 1m/h.
Soit S > (Qp / Vlim)
Où : S est la surface de l’ouvrage
Qp est le débit de pointe arrivant sur la station
Vlim est la vitesse ascensionnelle limite
Le décanteur
Le Volume de décantation doit assurer un temps de séjour minimum de l’effluent de 1h30.
Soit Vdéc > Qp x Tséj
Où : Vdéc est le volume de décantation
Qp est le débit de pointe
Tséj est le temps de séjour de l’effluent.
Remarques
- Le cône de décantation engendre un volume mort qui ne doit pas être négligé dans les calculs.
- La position du cône détermine le volume de décantation. Il est variable pour un même Ø.
Le piège à graisse
Le volume du piège à graisse est fonction du diamètre de l’ouvrage et la hauteur de la cloison siphoïde. Ses caractéristiques hydrauliques minimales sont :
- Une vitesse ascensionnelle de 6 m/h
- Un temps de séjour de ¼ heures
Le digesteur
Le volume du digesteur dépend du temps de stockage des boues désiré ; réciproquement de la fréquence de vidange ; et du type de filière de la station.
D’après la littérature et l’expérience, le volume est de 90 l/EH par semestre pour des boues primaires et 120 l/EH si l’on souhaite traiter et également des boues secondaires (ex : lit bactérien, disques biologiques…).

Maintenance – Entretien
Le piège à graisse
La quantité de graisse retenue dépend des habitudes et de la civilité des résidents. On ne peut donc pas prévoir, à priori, la fréquence d’extraction des graisses. Une visite et un contrôle hebdomadaire est nécessaire.
Le contrôle de l’épaisseur du chapeau graisseux s’effectue en traversant celui-ci via un bâton ou par exemple le râteau du dégrilleur. Sa hauteur maximale admissible est de 40 cm. Les graisses peuvent être extraites manuellement et stockées dans un bac.
Le cône de décantation
Une croute se forme en partie supérieure du cône. Un regard de visite est prévu au milieu du capot de l’ouvrage pour casser cette croute et faciliter l’évacuation des gaz de digestion.
Avertissement : Des gaz vont s’échapper lors de cette opération. Elle doit
être effectuée avec les précautions nécessaires.
Le digesteur
Il convient de s’assurer que la fréquence des vidanges de boues de digestion correspond au rythme préconisé lors du dimensionnement. Il est nécessaire de commencer par l’extraction de tous les flottants.